Reykjavík 2012

Projet Heima | Du 01/11/2012 au 09/11/2012 (9 jours)

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fonctionnement clavier

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Comme prévu, il a plu tous les jours, et même parfois pire. Comme prévu, on a inhalé des litres de soufre, et avalé des bouillons de fumée. Comme prévu, j'ai mangé du Skyr tous les jours. Et, comme prévu, on n'a pas pu faire tout ce qu'on avait prévu de faire, ou tout ce qu'on aurait voulu faire.

Et, pourtant, le souvenir qui reste, est celui des rares éclaircies qui ont illuminées le ciel. Celui d'un concert à la saveur qui n'existe nulle part ailleurs, et dont les images ne veulent plus partir. Celui des routes sur lesquelles nous nous sommes perdus, et des paysages dans lesquels nous nous sommes retrouvés.

Alors, oui, comme prévu, cette semaine était trop courte. Mais franchement belle. Et, comme toujours, le retour un peu dur à encaisser.

01/11/2012 | Grenoble - Paris - Levallois-Perret

Les vacances arrivaient à point nommé.
Il fallait, comme toujours, aller jusqu'à Paris pour s'envoler vers l'Islande.
C'est donc ce qu'on a fait.
Le train était bondé.
On a dormi chez les bibis, fraîchement mariés du printemps dernier.
Ils nous ont montré TOUTES les photos de leur voyage de noce.
Mais bon, a priori, ça n'a pas changé ce qu'on pensait des Seychelles : il fait trop beau et trop chaud pour nous, là-bas.
Vers 9h, ne tenant plus debout, je suis allé me coucher. Et me suis endormi comme une grosse merde.

02/11/2012 | Levallois-Perret - Aéroport Paris Charles de Gaulle - Aéroport de Keflavík - Reykjavík

On a petit-déjeuner au pain frais et à la pâte de Speculoos.
Ensuite, Imane et Fred nous ont conduit jusqu'à l'aéroport…
… En pyjama (eux, pas nous).
CDG, c'est toujours le gros bordel.
L'enregistrement à commencé avec une grosse demi-heure de retard.
Il y avait donc une queue longue comme une file d'attente devant la boulangerie le dimanche matin.
Le vol en lui-même s'est bien passé.
Par contre, l'atterrissage a été un peu… secouant.
Il faut dire qu'il y avait du vent.
Beaucoup de vent.
Les trous d'air étaient énormes.
On est tombés dedans, jusqu'à toucher le sol… Sans s'écraser.
Personne n'a applaudi le pilote, et pourtant, c'est bien la première fois que j'ai pensé que ça aurait été mérité.
Même à l'arrêt, l'avion bougeait sous les coups de vent.
Bien entendu, tout cela était arrosé d'un bon crachin à l'islandaise.
Velkomin til Íslands !

03/11/2012 | Reykjavík

Pour commencer, on a fait un bon gros dodo.
Ensuite, on a pris un bon gros petit déjeuner.
Le temps était gris et lourd.
On a récupéré les tickets de concert…
… Sous une petite bruine.
En bord de mer, il y avait tellement de vent, qu'on avait du mal à rester debout.
Et puis, en milieu d'après-midi, le temps a fini par se lever un peu.
On a donc pu voir le soleil.
Pour le prouver, on a fait tout plein de photos.

04/11/2012 | Reykjavík

Le soleil brillait.
Cela n'avait rien d'étonnant, puisque ce devait être une belle journée.
On en a profité.
On s'est baladés.
On a fait des photos.
On a visité un musée Viking.
On s'est reposés.
Et puis, l'heure était venue de se préparer pour le concert de Sigur Rós.
On a marché, enthousiastes, jusqu'à la Laugardalshöllin.
Devant l'entrée, les gens faisaient la queue.
Sages et auto-disciplinés (c'est à dire, disciplinés sans l'assistance de vigiles).
Hallucinant pour les petits français que nous sommes, puisqu'en pareille circonstance en notre contrée, on aurait vu un tas de gens s'écrasant les uns les autres pour entrer en premier.
Evidemment, on n'a pas été fouillés.
Le concert a commencé avec une bonne heure de retard.
On ne sait toujours pas pourquoi, mais le plus important est qu'il ait fini par commencer.
Dès le début, Sigur Rós nous a électrisés.
Alors on a écouté, presque religieusement.
On s'est laissés porter par la musique, les jeux de lumière, et les vidéos derrière la scène.
Juqsu'à se taire complètement, le temps d'un silence général (chanteur compris) d'au moins cinq secondes.
Se taire à presque 7000 (enfin, 6999, car un type a crié au milieu).
C'était impressionnant.
Le concert aurait pu durer toute la nuit.
Malheureusement, toutes les meilleures choses ont une fin.
Le ciel, lui aussi, était triste que ça se termine. Il s'est mis à pleuvoir en sortant de la salle.

05/11/2012 | Reykjavík - Nesjavellir - Þingvellir - Geysir - Gullfoss - Skálholt - Kerið - Selfoss

Après ce week-end citadin, il était temps d'aller à la rencontre de la véritable Islande.
Celle qu'on trouve le long de la route…
… Sous la pluie.
Eh oui, ça fait partie du pays.
J'ai donc revu Geysir et Gullfoss, aussi trempé que la première fois.
Je ne désespère pas, un jour, de les voir sous le soleil.
La route s'est achevée à Selfoss, dans la chambre un peu froide de l'auberge de jeunesse.
Bichette m'a regardé légèrement en colère.
Elle m'a dit : “Qu'est-ce que c'est que ce boui-boui ???”.
Ben oui, mais c'est comme ça que je fais d'habitude…
… Et puis, c'était pas cher…

06/11/2012 | Selfoss - Seljalandsfoss - Skógafoss - Vík

On a quitté Selfoss sous la neige fondue.
On voulait aller à Stöng, une ferme Viking sous le volcan Hekla.
Mais, aux trois quarts du chemin, la neige commençait à sérieusement s'accumuler sous nos roues.
Il y avait du vent.
On était seuls au monde.
A priori, on n'avait pas de pneus neige.
Alors, on a jugé préférable de faire demi-tour.
C'était une bonne idée car, renseignements pris au retour, Stöng c'est ouvert de juin à août.
A Seljalandsfoss, on est passés derrière la cascade.
Comme il y avait du vent, on s'est pris un gros bouillon au passage.
C'était rigolo.
Il y avait un bonhomme qui était en train de faire sa demande en mariage à sa blonde (qui était brune).
Classe comme demande en mariage.
Ensuite, c'était Skógafoss.
Je suis content, car la dernière fois, j'y étais resté 5 minutes.
Tout cela méritait bien un Werther's Original.
Nous avons ensuite pris la route de Vík.
Autant, jusque là, le temps était bien pourri.
Autant en arrivant sur Vík, c'est carrément devenu l'apocalypse.
La neige s'est mise à tomber, et à rester sur la route.
Le vent s'est levé.
Ça montait, ça descendait, ça zigzaguait
Bref, je faisais pas le malin au volant.
On a quand même réussi à atteindre l'auberge de jeunesse.
Le top du grand luxe…
Les photos parlent d'elles-mêmes, alors je n'en dirai pas plus.

07/11/2012 | Vík - Dyrhólaey - Hellisheiði - Reykjavík

Contrairement à notre plan de route initial, nous avions décidé de pousser jusqu'au Jökulsárlón.
Mais, vues les conditions météo, nous avons renoncé à cette escapade.
Dans le jour naissant, nous avons marché sur la plage noire et blanche de Vík.
Les vagues s'écrasaient sur le rivage avec violence.
L'écume s'étalait sur le sable.
Au large, le soleil essayait de percer les nuages.
C'était beau.
A Dyrhólaey, quelques kilomètres plus loin, les falaises prenaient l'océan de plein fouet.
Des vagues énormes, qui essayaient de passer par-dessus les rochers…
… Effrayantes de férocité.
Sur la route de l'ouest, on voulait s'arrêter au musée Viking de Hvölsvollur…
… Qui, bien sûr, est fermé en novembre.
Alors, on a mis le cap sur Reykjavik.
A quelques kilomètres du but, on est tombés sur la centrale géothermique de Hellisheiði.
J'ai dit “Viens, on va visiter”.
Et, comme on était les seuls touristes, le gars nous a fait faire une petite visite privée du musée.
On a vu les grosses turbines.
On a tout compris au fonctionnement de la géothermie.
Et, ensuite, on est retourné dormir à Reykjavik.

08/11/2012 | Reykjavík - Seltún - Krýsuvík - Blue Lagoon - Keflavík

Dernier jour.
Cap sur la péninsule des Reykjanes.
Léger crachin en sortant de Reykjavik…
… Grosse tempête en arrivant à hauteur du lac Kleifarvatn.
La piste était glissante, mais on a tenu bon.
Malgré les conditions, on a réussi à faire quelques photos de Seltún…
… Dos au vent, parce que face au vent c'était intenable.
Ensuite, direction Krýsuvík, et sa chapelle perdue que Cha voulait voir absolument…
… Oups…
Partie en fumée la p'tite chapelle !
Tout ça pour ça…
Heureusement, il y avait le Blue Lagoon pour se consoler.
38°c dans l'eau.
Trente degrés de moins dehors…
… Mais sans tenir compte du vent, qui soufflait en tempête.
Les cheveux gelaient presque.
J'avais oublié à quel point l'eau avait un goût salé…
… Et à quel point c'était crevant de bouillir une heure là-dedans.

09/11/2012 | Keflavík - Aéroport de Keflavík - Aéroport Paris Charles de Gaulle - Paris - Grenoble

Voilà, c'est terminé.
Le vol s'est déroulé sans encombre.
Dans le train tout le monde dormait.
Arrivé à Grenoble, on est montés dans le tram.
Un cycliste a voulu voir si son vélo était plus solide que le tram, mais a perdu.
Les gens essayaient de monter dans la rame, avant qu'on ait pu en descendre avec nos gros sacs à dos.
A Chavant, un racaillon donnait des coups de pieds dans l'arrêt de tram…
… Sans autre raison apparente que parce qu'il avait le QI d'une huître.
Aucun doute : on était revenu en France.